LE troglodyte mignon, Qui n’est pas fort doit être intelligent (032)

Il est étonnant que la petite boule peluchée qu’est le troglodyte mignon, puisse chanter si fort. Si vous connaissez sa chanson, vous l’entendrez claironner partout, tout au long de l’année. Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi on l’appelle le “roi” et pourquoi il est associé à l’hiver ? Ecoutez ce conte populaire.

Il y a très longtemps, tous les oiseaux se rassemblaient pour choisir un roi. Tout comme les animaux terrestres avaient choisi le lion comme roi, les oiseaux aussi voulaient avoir un roi dont ils pourraient être fiers.
Beaucoup d’oiseaux se disputaient le titre . En particulier les grands oiseaux comme le héron, le fou de Bassan, le hibou et le grand aigle de mer. Dès lors il a été décidé d’organiser un concours: l’oiseau qui volerait le plus haut pourrait se nommer roi ou reine des oiseaux.
Un jour ensoleillé, sans un souffle de vent, tous les oiseaux qui voulaient solliciter la royauté, se rassemblaient sur une plaine étendue. La caille, le coq de bruyère et la foulque étaient spectateurs, car participer était absurde en raison de leurs piètres performances de vol.
Le pipit farlouse et l’alouette des champs arrivaient très haut, mais abandonnaient après quelques centaines de mètres et voltigeaient vers le sol en chantant gaiement. L’aigle, la buse et la cigogne montaient à coups d’ailes paisibles vers les grandes hauteurs. Le cygne tuberculé avec son gros corps et son vol balançé arrivait à la surprise générale très haut et ceci en compagnie de la chouette hulotte au battement d’ailes silencieux. Les hirondelles s’élancaient comme des fusées vers le ciel.
Tous les oiseaux au sol attendaient avec excitation le dénouement. Finalement seuls l’aigle de mer et le martinet volaient vers les grandes hauteurs, jusqu’à ce qu’ils soient à bout de souffle. La frêle hirondelle dû finalement admettre la supériorité du grand aigle aux ailes de la taille d’une porte de chambre. L’aigle hurlait sa victoire d’un cri rauque et se jeta glorieusement vers le bas. Mais à sa grande consternation s’envolait de son plumage dorsal, un petit oiseau brun qui tout en braillant, volait encore un petit mètre plus haut.

D’un regard ahuri tous lesautres oiseaux, dansun silence de mort, regardaient atterrir juste après legrand aigleun tout petit oiseau qui gazouillait joyeusement et criait « Je suis le roi, je suis le roi ! » Cet oiseauétait une si petite etinsignifiante boule de plumes brune, qui n’avait même pas de nom. Avecson petit becpointu et petite queue présomptueuse quipointait vers le haut, il se tenait fièrement la poitrine en avant dans le cercle.
Mais tous les oiseaux étaient furieux à cause de la tricherie de ce petit et voulaient le punir. Le petit s’envola rapidement dans la crainte de la colère des oiseaux aux becs piquants. Cette peur est restée et c’est pourquoi il vit jusqu’à ce jour peureux à l’abri dans les broussailles et qu’il ne se montre que rarement.

Après une bonne nuit de sommeil après sa défaite, l’aigle se rendait à la lisière de la forêt et appelait le petit oiseau. «J’ai réfléchi profondément et veux te faire une proposition. Pouvons-nous partager la royauté? Toi le roi en hiver et moi en été ? »  La petite boule de plumes trouvait ceci une bonne idée. C’est pourquoi il reçu le nom de troglodyte mignon
.  Et il est tellement content avec cette royauté partagée, qu’il chante également en hiver. Vous pouvez l’entendre tout au long de l’année, mais surtout en hiver, quand presque tous les autres oiseaux se taisent. Et si vous écoutez attentivement, vous pouvez entendre chanter le troglodyte mignon de manière stridente et forte : « je suis le roi, je suis le roi, je suis le roi! »

Lestroglodyte mignon sont l’un des oiseaux nicheurs les plus communs à cause des hivers doux. Pendant les fortes gelées beaucoup d’entre eux sont victimes du manque de nourriture. Ils mangent des petits insectes qui pendant le gel, se cachent trop en profondeur ou succombent eux-mêmes au froid. A l’abri de leurs ennemis ils vivent dans des buissons bas et denses. Un mâle façonne plusieurs nids et la femelle choisit le meilleur. Quand cette femelle couve il essaie d’en piéger une autre pour un autre nid.

Post Author
Els Baars
Natuurverhalen