Comment la primevère descendit du ciel (045)

Dans la mythologie germanique, la primevère était  la « clé » du trésor. Aujourd’hui, nous pensons à un coffre-fort plein d’or et d’argent. Mais à cette époque le trésor était probablement une richesse en compréhension et sagesse. Au moyen-âge, ce mythe germanique était christianisé faisant  toujours référence aux trésors spirituels : la richesse céleste. Un Pierre peu soigné joue dans ce mythe chrétien le rôle principal.

Pierre est l’un des douze apôtres de Jésus, et après sa mort, il devint le gardien des portes du ciel. À sa ceinture gambardent toujours de grandes clefs en or qui donnent accès à toutes les voûtes célestes. Sa tâche consiste à souhaiter la bienvenue au  «bonnes âmes » dans le paradis céleste et à renvoyer les  «mauvais âmes » en enfer.
Lors d’un des premiers jours du printemps de l’année Pierre était un peu somnolent à cause du soleil de printemps chaud et il s’endormit à nouveau sur la chaise confortable devant les portes du paradis. Il était si somnolent qu’il oubliait d’attacher les clefs à sa ceinture, celles-ci  tombaient hors de ses mains alors qu’il ronflait profondemment. Plusieurs heures plus tard, le trousseau de clés tombait sur terre.
Une petite fille qui jouait dans les champs, entendait tomber les lourdes clés dans la prairie. L’or jaune brillait au soleil. Parce qu’elle sentait que les clés étaient importantes, elle n’osait pas les ramasser et elle courrut à la maison pour raconter à ces parents que ces merveilleuses clés étaient tombées du ciel.
Pierre, cependant, était immédiatement réveillé quand il sentit que ses clés avaient glisser de ses mains et envoyait un ange sur terre pour les ramasser.  Au moment où les parents de la fille excitée arrivaient dans la prairie toutes les clés semblaient avoir disparues à nouveau. Mais sur la place que la jeune fille avait montrée, brillaient des magnifiques fleurs jaunes, des fleurs qu’elle n’avait jamais vu. Les fleurs étaient suspendues sur le côté de la tige faisant coucou, comme des clés à un trousseau de clés. Ils comprenaient que celles-ci étaient spéciales et c’est pourquoi ils ont appelé ces nouvelles fleurs des coucous ou des primevères.
Parce qu’elles étaient tombées du ciel,  les parents pensaient qu’un trésor était caché sous la plante. Quand ils creusaient prudemment, ils ne trouvaient rien mais ils étaient sûr qu’elles leurs apporteraient prospérité dans un proche avenir.  C’est pour cela qu’ils soignaient très bien cette plante qui ainsi pouvait s’étendre sur de grandes superficies.

La primevère est appelée en Latin Primula, primo vere ce qui signifie en Latin « au début du printemps ». Elle fleurit comme l’une des premières plantes très tôt au printemps. Dans les pays bas, il y a trois espèces : la primevère doré (Primula veris), la  primevère élevé (Primula elatior) ou la  primevère commune (Primula vulgaris) aussi nommée coucou. Elles sont toutes jaunes. En Europe la plupart des espèces de  primevères poussent dans les montagnes, où elles sont roses, rouges, violettes et blanches. Par la détérioration de l’environnement du les primevères deviennent rares aux  Pays-Bas et sont donc  protégées par la Loi. Les racines sont amères et ont un goût d’anis. Autrefois elles étaient utilisées en cas de maladie parce que la primevère est une plante sacrée qui guérit « tous » les maux diaboliques  comme les rhumatismes et la goutte. Avec beaucoup de sucre, cela devenait  un médicament beaucoup utilisé contre la toux. Les plantes cultivées sont surout vendues au printemps.

 

© Els Baars, Natuurverhalen.nl

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