Comment ce petit oiseau a reçu une belle couleur bleue, Le martin-pêcheur (028)

Le martin-pêcheur est très peu visible, il vit caché dans les arbres le long de l’eau dans des régions calmes. Comme une comète il vole en ligne droite à la recherche d’eaux poissonneuses.  Du haut d’une branche, il plonge tout à coup dans l’eau pour embrocher un poisson. Le connaisseur répère le petit oiseau plus souvent, parce qu’il entend le « piep » caractéristique déjà avant qu’il ne passe à 80 km à l’heure. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le martin-pêcheur est vêtu d’une couleur “tropicale” si magnifique ? Ecoutez la vielle légende suivante :

L’arche de Noé flottait infiniment sur les eaux du monde inondé. Chaque jour, les animaux regardaient plein d’espoir vers l’extérieur en espérant que l’ interminable saison des pluies prenne fin et que le ciel s’éclaircisse. Le bleu était la couleur de l’espoir. L’espoir que les inondations ainsi que la colère de Dieu prennent fin.

Un jour, les animaux voyaient une bande de ciel bleu à l’horizon. Le niveau de l’eau baissait-il déjà  ? La terre sèche s’installait-elle à nouveau ? « Y a-t-il un bénévole qui veut partir en éclaireur ? »  demandait Noé. Le grand corbeau blanc se déclarait immédiatement volontaire, mais gâchait sa mission. Ainsi un autre explorateur bénévole partit: un petit oiseau gris avec un bec en forme de poignard.
Après son long séjour dans l’Arche sentant le moisi, le petit oiseau s’envolait heureux vers l’extérieur. Plein d’enthousiasme, il batifolait joyeusement dans l’air frais. Le soleil perçait les nuages ​​sombres et le ciel se colorait d’un bleu uniforme, la couleur préférée de ce petit oiseau. Comme un aimant, il était attiré par ce ciel si bleu et volait de plus en plus haut. Il volait si haut qu’il devenait aussi bleu que le ciel. Le plumage gris se muait en un magnifique bleu-vert brillant. Il volait encore plus haut, si haut que le soleil lui brûlait la poitrine. La douleur était si forte que  l’oiseau se jetât en bas et baignât sa poitrine dans l’eau fraîche. C’est pourquoi  cet oiseau a un beau plumage bleu et une poitrine rouge brun.
Mais quand l’oiseau satisfait de son merveilleux voyage et de son beau plumage, retournait vers l’arche, Noé ne le laissait plus entrer parce qu’il avait oublié sa tâche. Ainsi, il a été forcé de survivre sur l’eau.
Depuis lors, ces beaux petits  oiseaux bleu-verts ne vivent que sur et de l’eau. Ils mangent des poissons et des insectes aquatiques. En hiver, ceci pose problème. Quand il gèle très fort, ils ont faim et traînent affamés en petits groupes autour des derniers espaces ouverts dans la glace, dans l’espoir d’embrocher un poisson. Et c’est pour cela que l’ont appelle ce petit oiseau: martin-pêcheur.

Grâce aux hivers doux des dernières années, la plupart des martins-pêcheurs passent bien l’hiver. Environ 600 couples nichent actuellement aux Pays-Bas. Pendant les hivers rigoureux la moitié peut mourir de faim parce la glace rend la pêche impossible. A cause de cette vulnérabilité ils ont environ 2 à 3 nichées par an. Ils nichent dans les berges sablonneuses escarpées et creusent leur nid avec un tunnel d’entrée dans le sable! Améliorer les conditions de vie, par la restauration du flux et une meilleure qualité de l’ eau ont également contribué à l’augmentation du nombre de martin-pêcheurs. Ce sont des « oiseaux de course » qui peuvent atteindre en vol  80 km à l’ heure. La différence entre la femelle et le mâle n’est visible qu’à leur bec. Celui de la femelle a des parties oranges dans la mandibule inférieure tandis que celui du mâle est tout noir.

 

© Els Baars, Natuurverhalen.nl

 

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Els Baars
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